• Avec Jérémy Dérangère (leader du combiné et moi leader du classement par points)

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  • Photo de JM Hecquet.


    Après un tour de la Creuse parmi les « jeunes », je retrouvais les « anciens » de l'équipe (Romain Mary, Jérémy Dérangère, Olivier Grammaire) le dimanche 24/07 au GP de Pérenchies, Kieren Cameron et Olivier Nari complètant l'équipe. Cette course du nord de la France est vraiment une course de flahute comme on dit. Toute plate mais avec du vent et un secteur pavé d'1,5km à franchir à cinq reprises en fin de course. Alors qui dit course de flahute, dit temps de flahute. Et oui ! une épreuve comme celle-là sans pluie, c'est comme Mme de Fontenay sans son chapeau, ce n'est pas possible ! Donc tout pour décourager les trois « anciens » victimes d'une chute la veille lors de la nocturne de Wassy, mais ce sont des guerriers et ils partaient tout de même au combat. C'était une course relevée, classée 1.2 et regroupant des équipes comme Rabobank (continentale), Jartazi ou encore Vlanderen Bodysol. De quoi envoyer les pinceaux...

    Nous avions onze tours à effectuer dont les cinq derniers avec le secteur pavé, l'épreuve totalisant au final 160km. Sacré menu ! mais cette course m'a plutôt bien réussi ces deux dernières années (5e en 2003 et 9e en 2004), pourquoi pas cette saison ?
    L'allure rapide lors des six premiers tours ne laissait pas trop d'espoir de fugue, donc nous décidions de rester tranquilles. Cependant, un groupe parvenait tout de même à prendre une certaine avance avant le premier passage sur le secteur pavé. L'équipe n'était pas représentée, mais l'équipe Jartazi, elle aussi piégée, prenait les choses en main. Pour être franc, avec cette pluie rendant la chaussée glissante, j'appréhendais le premier passage sur le secteur, sachant que nous allions arriver un peloton compact lancé à vive allure. Mais je me disais à moi-même de me ressaisir et de ne pas penser à la chute, car c'est dans ces moments qu'on y a droit ! Ça frottait beaucoup avant d'arriver sur les pavés, surtout que la chaussée se rétrécissait. Des vrais barjots ! Dans ces cas-là, il vaut mieux débrancher le cerveau. Dans le feu de l'action, mon appréhension s'est évaporée et je réussissais à entrer bien placé sur le secteur. Plusieurs coureurs chutaient, victimes de glissades. Jérémy était de ceux-ci, juste à ma gauche. Il était déporté vers la gauche et, sans chercher à se rétablir, il s'est laissé tomber dans l'herbe sans se faire mal. Je peux vous dire que j'étais mort de rire à l'intérieur, mais j'étais obligé de rester concentré sur mon pilotage, sinon c'était pour moi la prochaine cascade. Dans cette situation, mon passé de vététiste ressurgi et je suis content de voir que mon travail technique dans les sous-bois cet hiver paye. Je ressortais du secteur au sein d'un petit groupe et nous effectuions la jonction avec le groupe d'échappé, quand le passage à niveau de la voie ferrée que nous passions à chaque tour se referma. Tout était à refaire... Dégoûté ! Nous repartions grouper en peloton. Enfin, il y avait déjà eu un peu de déchets quand même. En fin de compte, ça ne changea pas trop la donne, retrouvant les mêmes que le tour précédent à la sortie du secteur pavé. Nous étions une vingtaine en tête, Olivier Grammaire m'accompagnant dans ce périple. Seulement, lui avait déjà été victime d'une crevaison. Quel guerrier ! L'écrémage se faisait par l'arrière à chaque passage sur les pavés. À l'avant-dernier passage, soit à 25km de l'arrivée, Baranauskas du club de Roubaix portait une grosse accélération et s'isolait en tête de course. Je tentais de boucher seul le trou, mais restais inexorablement à une vingtaine de mètres. Voyant les coureurs de Jartazi (encore trois dans le groupe de 15) s'organiser derrière moi, je décidais de me relever. Le dernier passage sur le secteur allait procéder à la dernière sélection. Malheureusement, elle se fit sur chute pour Olivier. Rageant dans le dernier virage du secteur pavé, sinon il se retrouvait avec moi et trois autres coureurs à la poursuite de l'homme de tête. Nous étions donc plus que quatre à rouler à bloc afin de combler les 20secs. Nous parvenions à en reprendre dix mais ce coureur était vraiment plus fort ce jour-là. Il s'imposait donc après un « clm » de 25km, alors que je prenais la 4e place, m'étant un peu loupé dans mon sprint à quatre. En même temps, je n'avais plus grand-chose dans les socquettes... Et se faire battre par le champion du monde de cyclo-cross (Sven Nijs 3e) n'est pas déshonorant. Olivier prenait une méritante 13e place malgré sa crevaison et sa chute. Pas un très bon week-end pour lui avec déjà une chute la veille. Nous sommes les deux seuls de l'équipe à terminer, il faut dire qu'on doit être qu'une trentaine à finir. Une vraie course de flahute je vous avais dit...
    Un grand merci au club de l'ACBB qui m'a conduit à la course: merci Jean et Philippe (super bon ton sandwich) !


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  • La bonne humeur de David Burgy!


    Après un convenable Paris-Auxerre terminé en 9e place, je me retrouvais au départ du tour de la Creuse (du mardi 19 au jeudi 21/07) à la tête d'une équipe inédite de jeunes. Et oui, pour une fois, j'étais le plus vieux de la bande. Je peux vous dire que ça fait drôle, un vrai coup de vieux ! Il y avait là Olivier Nari (de 1981), David Burgy (1982), Nicolas Belot (1985), Alexandre Friboulet (1986) et Aurélien Sthely (1986) pour m'accompagner, les deux derniers cités sortant seulement des juniors.

    On m'avait prévenu que le tour de la Creuse était dur, on ne m'avait pas menti. Nous allions nous en rendre compte dès le départ de la première étape longue de 165km : le baisser de drapeau était donné au pied d'une bosse de cinq bornes, de quoi se mettre dans le rouge dès le début. En effet, c'est parti à bloc et s'en était déjà terminé pour une bonne partie du peloton au sommet de cette difficulté. Après un bon moment d'intensité, nous étions un gros groupe de trente à l'avant, mais je n'étais accompagné que d'Olivier, les jeunes s'étant faits « piéger » bêtement pas ce départ ultrarapide. Le reste de la course allait se résumer à une course d'usure sur des routes toboggan, l'écrémage se faisant par l'arrière au fur et à mesure des nombreuses attaques et de la répétition de la principale difficulté (la bosse du départ). Pas très veinard, je cassais les branches du chariot de ma selle en passant dans un trou alors qu'il restait encore cent bornes à couvrir. La poisse ! Elle bougeait dans tous les sens et je devais être descendu d'un bon centimètre. J'avais l'impression de pédaler comme un crapaud, mais j'avais surtout l'appréhension qu‘elle cède complètement. Je ne sais toujours pas comment j'ai pu finir sans problème, réussissant même à accrocher une 8e place, arrivant dans le groupe des costauds pour la 4e place. Malheureusement, le vainqueur du jour, Gourov de Roanne, avait déjà creusé de sérieux écarts, reléguant ses premiers poursuivants à 50sec et notre groupe à 1min 50sec. De quoi voir venir, surtout avec une équipe de Roanne qui marche du tonnerre en ce moment (Herbreteau et Luminet dans le même temps que moi). Olivier terminait dans un groupe de contre alors qu'Alexandre finissait plus loin. Il fallait attendre un peu plus encore pour voir arriver les autres dans le gruppetto. C‘est le métier qui rentre !
    Ce soir-là, j'essayais de remonter le moral de certains, démoralisés après une telle déconvenue. Mais le vélo n'est malheureusement pas fait que de bons moments, le tout est de ne pas perdre le moral et de repartir de l'avant.

    Le lendemain était consacré à demi-étapes : une étape de 90km répartie sur 7 tours proposant une montée et une descente le matin, et un clm par équipe de 26km vraiment très « mal plat » ! Pour continuer avec la poisse, j'étais pris de maux intestinaux depuis la veille au soir, pas terrible vu le menu qui nous était proposé. D'ailleurs, je n'ai pas été étonné de ma prestation du matin. À bloc du début à la fin ! Je n'avais pas de force. Les jeunes se sont bien rattrapés en allant chacun leur tour dans les coups, mais ça roulait vraiment trop vite et toutes les tentatives étaient neutralisées. Un petit groupe sorti dans la dernière ascension de la bosse du circuit parvenait quand même à garder un petit avant age sur la ligne pour se disputer la victoire. Personne de chez nous, mais il n'y avait pas grand-chose à faire. Luminet était dans ce groupe, me faisant reculer d'une place au général (9e).

    L'après-midi, la douleur au ventre se faisant plus forte, je ne savais vraiment pas ce que j'allais donner pour le chrono par équipe. J'essayais de ne pas trop montrer ma perplexité aux jeunes, ils avaient déjà assez de stress avec cet effort si redouté. Le mot d'ordre était cohésion du groupe. Cette tactique avait marché au clm par équipe comptant pour la coupe de France DN, pourquoi pas cette foi-ci. Il est important dans cet exercice de rester uni le plus longtemps possible pour profiter de la force de chacun tout en s'octroyant quelques plages de récupération en profitant de l'aspiration. Comme le matin, je n'avais pas trop de force, je gérais donc ce chrono afin de donner le maximum pour l'équipe tout en veillant à ne pas sauter. Nous avions un bon rythme, Olivier et David passant de bons relais, mais pas un rythme suffisant pour viser la victoire. J'aurais aimé prendre de meilleurs relais mais ce n'était pas mon jour. Nous terminions tout de même à une méritante 7e place (même temps que le 6e, Etupes) sur 19 équipes, alors que nous étions sûrement l'équipe la plus jeune du peloton avec Aurélien et Alexandre qui sortent tous les deux des juniors. J'étais vraiment content d'eux !

    Le lendemain, pour la quatrième et dernière étape (155km au programme), j'étais pointé à la 10e place au général, mais le ventre n'allait toujours pas mieux. Je pensais que le mal allait passer. Le médecin de la course me donnait du Spasfon avant le départ afin de me soulager. Comme le départ était rapide, comme d'habitude, je décidais de rester un peu dans les roues jusqu'au premier grimpeur répertorié. Olivier, placé au classement des rushs, remportait le premier de la journée (emmené royalement par David), le rendant leader virtuel de ce classement. Le Spasfon ayant fait son effet, je me sentais d'attaque, et tentais plusieurs fois ma chance à partir du 40ekm. Je trouvais l'ouverture au bout de 55km en compagnie de quatre autres coureurs avides de liberté. Seulement, le vent et des routes vraiment difficiles (jamais plat, montées et descentes se succédant, mauvais revêtement) n'avantageaient pas notre fugue. Le peloton, emmené par l'équipe du leader (Roanne) aidée « gracieusement » pas d'autres formations, ne nous octroyait pas plus d'une minute, nous laissant « mourir » à petit feu. Nous résistions tout de même jusqu'aux deux derniers tours du circuit final (4 tours de 11km) après 70km de fugue. Rageant, encore une occasion de manquée ! surtout que maintenant je me demandais si j'allais pouvoir suivre le peloton jusqu'au bout et préserver ma place au général, mon mal de ventre ayant fait un retour fulgurant en même temps que celui du peloton. Après avoir été repris, Nicolas sautait dans un coup de 4 coureurs qui résistait jusqu'au bout au retour du peloton. Nico terminait 3e et finissait donc ce tour de la Creuse sur une bonne note après avoir douté. Je parvenais à finir au sein du peloton, mais perdais une nouvelle place au général, Paul Brousse, présent dans l'échappée, me passant au classement final. Malheureusement, Olivier perdait sa place de leader virtuel des rushs au profit de Kritt, présent dans mon échappée et leader au départ de cette étape.

    Vu le contexte (selle cassée et maux de ventre), je ne peux être que satisfait de ce dénouement, la force de l'équipe de Roanne étant incontestable en ce moment (Gourov 1er, Luminet 2e et Herbreteau 4e). Mais ma satisfaction vient surtout de la prestation des jeunes de l'équipe. Ils se sont bien repris après leur déconvenue de la première étape. C'était un gros niveau, ils ont sûrement été surpris lors du premier jour, mais ils n'ont pas démérité ensuite, ne faisant pas de complexes. J'ai vraiment été épaté par leur prestation lors du chrono par équipe, car il ne faut pas oublier que deux d'entre eux sortent des juniors. Finir le tour de la Creuse en ayant participé au déroulement de la course, ce n'est pas donné à tout le monde. Je pense que ces jeunes ont beaucoup de qualités, c'est de bon augure pour l'avenir du club...
    Pour finir, je tiens à énormément remercier Romuald, Véro et Sophie pour toute leur aide durant ces trois jours : MERCI !

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  • Après cette très belle victoire, je participais le samedi suivant à la très réputée classique Paris-Auxerre. Ayant surtout préparé le clm par équipe (épreuve courte et spécifique), je ne savais pas trop comment j'allais réagir à la longueur de cette course (185km). La chaleur était encore au rendez-vous ce qui allait durcir encore plus l'épreuve. Les attaques fusaient dès le départ et nous débutions mal la course avec aucun représentant de l'équipe dans la première échappée de treize coureurs. Martial Locatelli réussissait à se glisser dans le groupe de contre d'une quinzaine de coureurs qui allaient rejoindre la tête de course assez rapidement. Je parvenais enfin à m'extraire du peloton en compagnie de mon équipier Olivier Grammaire et quatre autres coureurs, mais seul Laurent Chotard collaborait avec nous. Au prix d'un gros effort, nous parvenions à boucher un écart de presque deux minutes avec les hommes de têtes. J'ai mis énormément de temps à récupérer de cette chasse, me demandant même si j'allais pouvoir finir. D'ailleurs, après le retour de l'arrière d'un autre groupe avec plusieurs favoris (Luminet, Dérangère, Jeanroch...), Je me retrouvais lâché dans une bosse. Allez, encore une chasse de quelques kilomètres ! Dès mon retour au sein du groupe (environ quarante coureurs), je tentais ma chance, mais nos adversaires ne laissaient pas partir. Pourtant, Cédric Jeanroch contrait un peu plus loin et s'isolait à l'avant sans que personne ne s'inquiète outre mesure. Il prenait rapidement 1min30 d'avance et allait gérer ensuite sa fin de course (jusqu'à 1min50). Il a fait un numéro car les 50 derniers km étaient les plus durs. Après m'être bien alimenté, je retrouvais mes moyens dans le final, même si j'éprouvais quelques difficultés dans les bosses les plus pentues. Les attaques se succédaient dans mon groupe, créant une sélection intraitable par l'arrière, alors que nous perdions malheureusement Martial sur chute. Les deux roannais Luminet et Gourov faisaient le forcing dans l'avant-dernière bosse. Jérémy tentait de les suivre, mais se voyait contraint de les laisser filer. À l'avant, Jeanroch résistait alors que nous abordions la dernière difficulté (1min30 à 10km de l'arrivée). Alors que nous avions les deux roannais en point de mire, Olivier et moi nous mettions au service de Jérémy afin d'une éventuelle arrivée au sprint, faisant le plus gros du travail de notre groupe réduit à une quinzaine de coureurs. Malheureusement, nous avons échoué pour 30sec, arrivant pour la 4e place : Jérémy Dérangère (5e), moi (9e) et Olivier (10e). Un beau tir groupé mais... pas de victoire au bout. Dommage ! Nous sommes tombés sur plus forts cette fois-ci.

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  • Revenons un peu sur ces dernières semaines. Après le tour du pays roannais, je décidais de ne pas courir le week-end suivant (tout comme mes équipiers) afin de me préserver et de bien m'entraîner dans l'optique du contre-la-montre comptant pour la coupe de France DN prévu la veille de la fête nationale. N'habitant pas tous aux alentours de Dijon, aucun entraînement en groupe n'était prévu. C'était risqué comme décision, mais nous étions dans la même situation lors du clm par équipe de 26km du tour nivernais Morvan. Cela ne nous avait pas empêché de prendre la 3e place. Cette fois-ci, la distance était beaucoup plus élevée (58km) avec un parcours également plus exigeant. Je préparais donc cette échéance en effectuant des intensités longues en veillant à travailler au seuil anaérobie (voir rubrique entraînement pour semaine de préparation). Notre seul entraînement collectif s'effectuait la veille du chrono en effectuant la reconnaissance du parcours, celui-ci se présentant sous forme de deux grandes boucles (25 et 34km). Cette sortie nous permettait ainsi de mettre en place les relais avec les positions que Romuald Bourdel, notre directeur sportif, avait prévu : Martial Locatelli pour démarrer, puis Olivier Grammaire, David Burgy, Nicolas Belot, Jérémy Dérangère et enfin moi pour « fermer la marche ». D'un point de vue technique, nous décidions de prendre les relais en ligne afin de laisser récupérer les équipiers dans l'aspiration, les plus forts prenant des relais plus longs, mais pas plus appuyés. Au niveau du matériel, le règlement interdisait l'utilisation des vélos de chrono, notre seul « atout aérodynamique » étant des roues profilées à jantes hautes.
    Après avoir effectué un échauffement personnel (certain préférant s'échauffer sur home-trainer et d'autre sur route), c'est dans cet ordre que nous nous présentions au départ. En plus de la distance et du parcours vallonné, la chaleur allait jouer également un rôle majeur. Dans cette optique, nous avions effectué un échauffement minimal, nous emmenions avec nous deux bidons chacun et nous portions un casque normal, plus aéré.
    Martial, fort d'une grande expérience de cette discipline (ancien membre de l'équipe de France du « 100 bornes »), lançait l'équipe sur de bonnes bases. Le démarreur a une grande importance, car c'est lui qui donne le rythme et la vitesse « de croisière » que l'équipe doit conserver tout le long de l'épreuve. Les relais se passaient bien, ce qui nous plaçais dans le temps des premiers au premier pointage (km15). D'ailleurs, c'est le seul pointage que nous allions avoir. Heureusement, car nous étions pointés dans les derniers au km25. Les autres équipes ont dû vouloir accélérer à cet endroit du parcours, alors que nous tâchions de respecter notre allure. Une grande osmose régnait dans l'équipe, personne ne sautant de relais, les plus fort prenant des relais plus longs, mais à la même vitesse. Martial, après un gros boulot, se relevait au pied de la dernière bosse à 3km de l'arrivée. Nous montions celle-ci au maximum de nos possibilités, Nicolas se relevant à son tour après avoir tout donné. Il ne restait plus que 1,5km au sommet quand Jérémy se trompait de route dans un rond-point. Nous devions l'attendre car le temps est prix sur le quatrième homme. Dans le dernier rond-point, des voitures nous faisaient encore perdre de précieuses secondes. Je faisais la descente à bloc et prenais le dernier virage en tête, avant de sprinter dans la dernière ligne droite. Verdict : 58km en 1h15min50sec, première place provisoire. Nous restions tous les six groupés après la ligne afin d'attendre l'arrivée des trois équipes parties derrière nous. Nous étions impatients et aucune équipe ne faisait un meilleur temps que le nôtre. Nous nous congratulions et je peux vous dire que ce fût un moment très fort à mes yeux. Il est clair que gagner une course à titre individuel est très gratifiant, mais pouvoir partager une victoire collective qui récompense tout notre début de saison et notre esprit d'équipe, c'est un souvenir qui restera gravé. Cette forte émotion me rappelle celle que j'avais déjà pu ressentir en devenant champion de France de poursuite par équipe junior avec l'île de France (Daeninck, Bouteloup, Lanceleur, Charlot).
    Cette victoire est un peu inespérée pour nous car nous n'avions pas du tout préparé collectivement cette échéance comme d'autres équipes, même si pas mal de monde nous donnait parmi les favoris. Je pense que le mélange de l'expérience de certains avec la vitalité des jeunes nous a permis de vaincre. Avec un peu de recul, notre gestion de la chaleur, de la distance, du rythme régulier et du collectif était la clé de notre succès.

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