Et oui, la récupération fait aussi partie de l'entraînement...


Après le tour d'Alsace, j'ai "coupé" deux jours sans vélo.

Mercredi 03/08: 130km en 4h30 montée des cols 10puls en dessous du seuil anaérobie (cols de jambaz, du corbier et d'Avoriaz).
Jeudi 04/08: 143km en 5h10 montée des cols 10 puls en dessous du seuil anaérobie sauf la colombière au seuil anaérobie (cols de la colombière par Cluses, de chatillon, de samoëns 1600 (très dur celui-là je ne le connaissais pas!) et des gets).
Vendredi 05/08: 121km en 4h montée des cols 10puls en dessous du seuil anaérobie (cols de la Vernaz, de cou, des gets et Chavannes).
Samedi 06/08: 50km en 1h40 aérobie vélocité avec juste col des gets pour rentrer.
Dimanche 07/08: 82km en 3h montée de joux plane au seuil anaérobie (42min30sec pas record battu mais conditions très dures: pluie très froide) puis Avoriaz par les Lindarets (col de Joux verte) à 10puls en dessous du seuil anaérobie.
Lundi 08/08: 88km en 3h seuil ana et en dessous (cols de chatillon, de Flaine (très long celui là (20km) mais pas trop dur) et des gets)
Mardi 09/08: 71km en 2h20 travail de PMA dans le col de Morillon: 5min d'échauffement en vélocité au seuil aérobie puis PMA (2X(6X30sec/30sec) avec 20min de récupération) puis 5min au seuil aérobie en vélocité pour éliminer les "déchets".

Une bonne séance pour bien "se finir" pour terminer le stage... afin de bien surcompenser ensuite pour les prochaines échéances du mois d'août et de septembre!

Comme je vous l'avais dit dans un précédent article, nous n'avons pas préparé collectivement le clm par équipe que nous avons remporté le 13 juillet dernier et comptant pour la Coupe de France DN. Ceci dit, j'ai quand même effectué un travail individuel spécifique durant les 10 jours précédents cette échéance (j'avais décidé de ne pas courir le dimanche 10/07 comme le reste de l'équipe pour se préserver) afin de préparer au mieux mon organisme à cet effort de 58kms :

-Samedi 2 et Dimanche 3/07 : Tour du Pays Roannais.
-Lundi 4/07 : repos
-Mardi 5/07 : 2h30 aérobie vélocité
-Mercredi 6/07 : 3h30 avec 2x20min au seuil anaérobie (rec=20min)
-Jeudi 7/07 : 2h20 aérobie vélocité
-Vendredi 8/07 : 3h40 avec 3x15min au seuil anaérobie (rec=15min)
-Samedi 9/07 : 1h30 aérobie vélocité
-Dimanche 10/07 : 3h30 avec test chrono individuel sur parcours référence en vallée de chevreuse (9,2kms) après un échauffement spécifique (7min au seuil aérobie + 5min rec + 3x(30sec/30sec) sprint progressif à bloc + 5min rec + 7min au seuil aérobie+10puls° + 5min rec + 7min au seuil anaérobie + 5min rec)
-Lundi 11/07 : 1h30 aérobie avec 3x10min en survélocité (rec=10min)
-Mardi 12/07 : 2h avec reconnaissance du circuit et mise en place des relais (un peu de rythme)
-Mercredi 13/07 : 30min décontraction le matin de réveil musculaire + échauffement (30min avec 5min au seuil aérobie + 5min rec + 5min au seuil aérobie+10puls°). L'échauffement était minimum car la distance du chrono était longue et il faisait très chaud.

Effort final au sommet du col de Joux Plane (juillet 2004)


Comme j'ai pu vous le dire dans un précédent article, j'ai essayé cette année de tout mettre en oeuvre afin de réussir une belle saison. À choisir de faire encore une saison pour tenter de passer pro, autant le faire bien.
Ainsi, j'ai cherché à savoir comment je pourrais améliorer mon potentiel et surtout comment l'exploiter au maximum.
Je me suis donc investi dans différents domaines, m'attachant les services de personnes compétentes quand c'était nécessaire.

Ainsi, arrivant dans un nouveau club avec du nouveau matériel, j'ai revu ma position avec le logiciel des cycles Lapierre. En effet, la géométrie slooping des cadres étant spécifique, il était nécessaire que je corrige les différentes composantes de ma position sur le vélo. Il a été décidé que je baisse et que j'avance de quelques millimètres ma selle. Cette nouvelle position me permet d'avoir un pédalage plus nerveux, plus efficace et économique dans les ascensions.
De plus, étant équipé par Shimano, je me suis mis aux chaussures à semelles carbones et aux pédales Shimano. C'est sûr que par rapport à mes anciennes Sidi, le confort n'était pas le même, par contre j'ai tout de suite senti la différence au niveau de la rigidité et de la stabilité de la surface d'appui. La perte de puissance se fait vraiment moins sentir.
Pour compléter cette recherche de performance au niveau de ce point d'appui (pied/chaussures/pédales), j'ai voulu me faire confectionner des semelles orthopédiques. Pour cela, je me suis attaché les services de Fabrice Millet, podologue du sport (travail pour la Française des Jeux entre autres) et compétiteur cycliste au niveau national, qui m'a vraiment ouvert les yeux sur la nécessité de son travail. Car en plus d'obtenir des semelles thermoformées au confort irréprochable, le rôle de Fabrice est de corriger les défauts du pédalage (le remettre dans l'axe) qui peuvent entraîner des effets inhibiteurs à la pleine puissance du cycliste. Pour plus de renseignements, allez directement sur son site http://milletfabrice.free.fr.

Vous ne le savez peut-être pas, mais je porte des lunettes de vue à la ville, mais mon handicap n'étant pas énorme, j'utilisais jusqu'à maintenant des lunettes normales pour ma pratique cycliste. J'ai donc décidé d'apporter un plus au niveau du confort pour cette saison. Ne pouvant pas utiliser des lentilles de contact, je me suis fait confectionner par un opticien du sport des lunettes de vélo à ma vue. Il a fallu que je m'habitue au début, mais cette initiative m'a apporté plus que je ne pensais. Ma concentration et mon attention ne sont plus altérées, les maux de tête que je pouvais ressentir auparavant ayant disparu. De plus, par temps de pluie, je me sens vraiment plus à l'aise à présent, avec une perception bien meilleure me permettant d'anticiper de manière optimale.

Au niveau de l'entraînement, j'avais besoin d'une nouvelle motivation qui me permette d'avancer. Sachant depuis quelque temps que la meilleure manière de progresser est de travailler en fonction de la puissance et non de la fréquence cardiaque, trop aléatoire, j'ai investi dans un capteur de puissance. Le choix s'est porté sur celui de la marque SRM (www.srm.de). Si vous voulez des renseignements sur l'entraînement avec comme base la puissance, je vous conseille le site www.lapuissance.com, ou bien le livre d'Antoine Vayer « La pleine puissance en cyclisme » (Polar librairie).

De plus, avant d'être mon propre entraîneur, j'en ai connu plusieurs depuis mes débuts dans le cyclisme (les frères Plaza (cadet), M. Boussard (junior), M. Marie (CA espoirs)) qui m'ont permis, chacun à leur niveau, de progresser. Seulement, même si j'ai acquis de nombreuses connaissances lors de mes études (licence STAPS) et beaucoup d'expérience ces dernières années, je voulais une personne avec qui construire mon programme. J'ai besoin d'avoir un œil extérieur sur ce que je réalise à l'entraînement et en compétition, car, en tant qu'athlète, nous ne pouvons pas être objectif avec soi-même, surtout dans les moments clés (d'euphorie ou de désarroi) de la saison. Ainsi, Guillaume Judas, un des meilleurs élite 2 de ces dernières années et récent rédacteur en chef du magazine « vélomania.mag », a gentiment accepté de m'aider dans mon « aventure ». Il a une grosse expérience au niveau de l'entraînement, sa collaboration avec Antoine Vayer l'ayant conforté dans ses choix de préparations.
Le SRM associé aux plans de Guillaume m'ont permis de progresser. Cet outil me permet de me motiver lorsque j'ai des séries d'intensité à faire, car je vois réellement et en temps réel le travail fourni. Alors que Guillaume me permet de prendre conscience de ma vraie valeur en me faisant réaliser des exercices que je n'aurais pas crus être capable de réaliser, son soutien lors de sorties difficiles étant très apprécié.

À tous ces paramètres pouvant entrer dans la performance, je veux ajouter également mon changement d'équipe au sein du SCO Dijon, car j'ai trouvé là-bas une saine ambiance favorable à toute réussite sportive. Un mélange d' « anciens » prodiguant de précieux conseils à des jeunes avides de connaissances, n'ayant pas peur de l'offensive et très respectueux. Un fort esprit d'équipe mêlé à une volonté de faire la course en tête, voilà un credo auquel j'adhère totalement.

Dur dur d'être cycliste avec ce froid d'ours polaire!

Hier, j'ai fait 4h (124km) avec des averses de neige... heureusement, j'avais de l'intensité à faire (30min au seuil anaérobie) pour me réchauffer car je me serais cru dans la peau de Bernard Hinault, dans un remake de Liège Bastogne Liège 1980... Je vous rassure, je n'ai pas perdu l'usage de certains doigts, mais je me motive comme je peux!

C'est surtout la neige qui dérange, avec le risque de chute que cela peut entrainer...

11h30: ca y est! ca s'est arrêté de neiger... alors je me lance et je vais essayer de faire les 5h prévues!